La radio numérique terrestre (RNT), en gestation depuis plusieurs années, ne devrait probablement jamais voir le jour suite à une décision du gouvernement. Ce dernier a décidé de ne pas réserver de fréquences pour les radios du service public (Radio France), dans le cadre de l’appel à candidatures lancé par le CSA.
Selon les informations glanées par Les Échos, le gouvernement aurait décidé de ne pas préempter de fréquences pour le groupe Radio France, alors que l’appel à candidatures mené par le CSA vise à définir les premières stations qui émettront à Paris, Marseille et Nice.
La RNT, ainsi privée de l’ensemble des radios de service public, et boudée par plusieurs grands groupes de radio privés (Lagardère, RTL, NRJ et NextradioTV), est en état de mort clinique. Le CSA peut maintenant décider de maintenir son appel à candidatures (soutenu par quelques radios indépendantes, comme Nova, FG ou Espace Group) ou le déclarer infructueux, enterrant de fait la RNT.
Tout comme sous l’ancienne majorité, le nouveau gouvernement s’oppose donc à l’arrivée de la radio numérique. Les Échos n’excluent pas que la raison en soit principalement budgétaire, avec quelques millions d’euros à dépenser pour l’arrivée de Radio France sur la RNT. L’influence de David Kessler, conseiller de François Hollande, réfractaire au projet de radio numérique depuis plusieurs années, peut également avoir pesé dans la balance…
Source : Les Échos