Et si on augmentait la redevance pour la peine ?
Le bilan du CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) sur l’état de France Télévisions devrait être bientôt publié. Et selon les première fuites, il serait particulièrement virulent à l’encontre du groupe d’audiovisuel public…
Le rapport, qui devrait être rendu public prochainement, a déjà pu être consulté par BFM Business. Il est accablant sur l’action de Rémy Pflimlin, PDG de France Télévisions depuis 2010, et pointe du doigt « l’échec d’une claire identification des lignes éditoriales des chaînes » pour l’ensemble des chaînes du groupe, France 5 excepté.
France 2 et France 3 se sont livrées une « concurrence stérile », tandis que France 4 et France Ô ne parviennent pas à « justifier leur nécessité sur un réseau hertzien national ». Rien que ça…
Au-delà des problèmes d’identité des différents canaux du groupe, le CSA déplore une qualité des programmes en berne, ne permettant pas « de différencier assez l’offre de celles des chaînes privées ». Un vrai problème que le rapport explique par « un manque d’audace, notamment dans le renouvellement de la fiction, qui explique en partie l’incapacité à enrayer le vieillissement et l’érosion de l’audience ». Audience qui, d’ailleurs, « ne doit pas devenir l’unique critère d’évaluation des choix de programmation » sur les chaînes publiques…
La liste des reproches s’étend, le CSA soulignant notamment l’absence d’efforts sur la fiction, la qualité de l’information déficiente (peu ou pas d’actualité internationale, politique, économique…) et la quasi-absence de programmes culturels, pour la plupart restreints à des horaires confidentiels « tarifs, voire nocturnes ».
Enfin, le rapport dénonce le mode de fonctionnement même du groupe, soupçonné de souffrir d’un management complexe et peu lisible, ayant notamment pour effet de rendre le coût de production de programmes en interne « nettement plus élevé que la concurrence ». Le CSA n’oublie pas l’affaire Bygmalion, auquel le groupe public a facturé des prestations encore récemment, et remarque que « l’éthique et la transparence sont à revoir »…
D’une dureté jamais vue précédemment, ce rapport doit encore être approuvé par le collège du CSA avant d’être publié.
Source : BFM Business