L’ensemble des membres du Conseil national du numérique, à l’exception d’un, ont remis jeudi leur mandat au Président de la République. Cette vague de démissions vient sérieusement remettre en cause l’avenir de cette jeune organisation, créée en avril 2011…
Dans un communiqué, les membres justifient leur décision par un souci d’indépendance. Le jour même, le gouvernement avait nommé Jean-Baptiste Soufron, ex-conseiller de Fleur Pellerin (actuelle ministre aux PME, à l’Innovation et à l’Économie numérique), secrétaire général du CNNum ; un parachutage visiblement bien mal perçu par les membres.
Sur le départ figurent des membres tels que Xavier Niel (fondateur de Free), Frank Esser (ex-PDG de SFR), Pierre Louette (directeur exécutif d’Orange France) ou encore Emmanuel Forest (directeur général adjoint de Bouygues Telecom).
Seul Gilles Babinet, entrepreneur et “digital champion” auprès de la Commission européenne, a souhaité garder sa place au CNNum.
Si le terme de « démission » n’est pas directement utilisé, l’effet est similaire, même si certains membres pourraient être appelés à nouveau au sein d’un Conseil remanié ; « les entrepreneurs qui ont mené cette mission, avec très peu de moyens et de coûts pour la
collectivité, remercient l’ensemble des personnes qui les ont accompagnés et resteront à l’écoute
des propositions du gouvernement pour accélérer le numérique français comme source de
croissance », expliquent les membres en guise de conclusion.