Dans un communiqué, l’Avicca (Association des Villes et Collectivités pour les Communications électroniques et l’Audiovisuel) dénonce la mise en place d’un Internet « à deux vitesses » par Free, accentuant les différences entre les grandes villes et les zones rurales.
L’Avicca réagit, suite à l’annonce de Free sur les 3 mesures mises en place pour la réduction de la fracture numérique : intensification du dégroupage, FTTH en zones moyennement denses et participation à la montée en débit nationale pour les zones isolées.
Pour l’association, Free va à l’encontre de l’objectif affiché, et va « apporter la fibre optique et le Très haut débit dans des grandes villes d’un côté, et le simple haut débit dans quelques zones blanches de l’autre, et ce plus de dix ans après que les grandes villes en aient bénéficié ».
Dans le communiqué, l’Avicca reproche également à Free de se concentrer sur les zones rentables pour y déployer la fibre optique, mais de « laisser les collectivités supporter la quasi-totalité des coûts dans les opérations dites “NRA-MED” » (les sous-répartiteurs mis en place pour le projet de montée en débit, ndlr). Les collectivités « payent la collecte en fibre, les nouvelles armoires, les fourreaux, le brassage des lignes, l’électricité et même une indemnité aux opérateurs pour qu’ils consentent à venir installer leurs DSLAM… Pour traiter quelques dizaines ou centaines de lignes, il en coûte entre 120 et 200 000 euros de travaux, contre quelques milliers d’euros d’équipements. Plusieurs centaines d’euros par ligne, donc par foyer, est-ce “peu d’argent public” pour une commune ou un département rural ? »
La fibre pour les uns, le simple haut débit pour les autres, c’est ce que perçoit l’Avicca dans cette annonce de Free. « N’est-ce pas Free qui avait ironisé sur les propos malheureux de France Telecom à propos de la “mamie du Cantal” qui n’aurait pas les mêmes besoins qu’un geek à Paris ? », plaisante amèrement l’association.
Source : Avicca