Dix ans après le rachat effectif de TPS par Canal+, le groupe de télévision bénéficie de la levée d’un certain nombre de contraintes concurrentielles imposées à l’époque.
L’Autorité de la concurrence avait la possibilité de prolonger ces contraintes pour 5 années supplémentaires, ou bien de les lever. C’est ce deuxième choix qui a été retenu, en tout cas pour la majeure partie des obligations auxquelles le groupe Canal+ était soumis.
La plupart de ces changements sont d’ordre économique et assez complexes à résumer. Citons tout de même la fin de l’obligation de proposer ses chaînes Ciné+ chez tous les opérateurs, ou la possibilité pour le bouquet Canal de commercialiser des chaînes premium en exclusivité — assortie toutefois de conditions, puisqu’il aura toujours l’obligation de proposer ces chaînes exclusives sous sa griffe chez les opérateurs qui en font la demande.
Un groupe TV encore en « position dominante »
L’Autorité de la concurrence note que, depuis son rachat de TPS, le groupe Canal+ est toujours en « position dominante sur le marché de la télévision payante ». La firme, qui monopolisait près de 80% du marché en 2012, en détient toujours 75%, soit une « érosion très faible » de sa toute-puissance.
Pourtant, c’est l’apparition de nouveaux concurrents crédibles qui a fait pencher la balance en faveur de Canal+. L’arrivée des chaînes de BeIN Sports, SFR, ainsi que l’essor des alternatives délinéarisées que sont Netflix et consorts, fournit des garanties suffisamment crédibles au gendarme concurrentiel, qui a estimé que les restrictions pesant sur Canal+ n’avaient plus lieu d’être en 2017.
via BFM Business