L’Arcep (Autorité de régulation des télécoms) recevra ce lundi plusieurs syndicats inquiets pour l’avenir des emplois sur le secteur des télécoms, suite à l’arrivée de Free Mobile sur le marché.
Le régulateur, qui prévoyait la suppression d’environ 10 000 postes sur deux ans, recevra notamment les représentants de Force ouvrière. Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, avait exprimé dans une lettre adressée au président de l’Arcep et au premier Ministre, ses craintes : le syndicat, se basant sur ses « remontées du terrain », estimait la crise bien plus importante, avec 30 000 suppressions d’emploi sur l’ensemble de la filière.
Concrètement, si le groupe Orange a récemment garanti l’embauche de 2500 nouveaux salariés en CDI au cours de l’année 2012, la tendance est plutôt à l’austérité : chez SFR comme chez Bouygues Telecom, on constate une nette baisse des recrutements, voire un « non-renouvellement » des CDD, des départs en retraite, des contrats de prestataires externes, etc.
L’inquiétude serait à son maximum chez les MVNO (opérateurs mobiles virtuels), qui ont été contraints de revoir leurs tarifs tout en disposant d’une marge de manœuvre plus limitée. Chez Virgin Mobile, premier opérateur virtuel français en terme d’abonnés, on aurait déjà transféré une partie des appels clients au Maroc pour abaisser les coûts…
Dans sa lettre, Jean-Claude Mailly demandait à l’Arcep de dresser rapidement « un état des lieux de l’emploi dans la filière », puis dans un second temps, de demander un « engagement des quatre opérateurs sur le maintien de l’emploi en France et sur leurs perspectives d’investissements ».
Source : Le Parisien / Aujourd’hui en France