Six mois avant la fin du monde. Coïncidence ?
Le minitel, cette invention française née en 1982, survit encore et toujours. Malgré l’essor d’Internet, le petit terminal bien connu fait de la résistance, à tel point que sa date de fin de vie a été repoussée une fois de plus…
France Télécom, gestionnaire du service, a décidé d’accorder un nouveau (et dernier) sursis au vénérable ancêtre. Prévue pour la fin septembre 2011, la mort du service télématique a été repoussée au 30 juin 2012… soit 30 ans après la sortie du tout premier Minitel 1. Une belle performance !
- Minitel 1 (1982)
- Photo Wikimedia Commons
Il faut dire que, contrairement à ce qu’on pourrait naturellement penser, à l’ère d’Internet et des smartphones, le minitel fait toujours recette. Outre son service phare, l’annuaire de France Télécom accessible au 3611, le minitel continue à faire fonctionner divers services, majoritairement privés (ainsi, 85% des revenus générés par la plateforme étaient reversés aux éditeurs en 2010, indique FT).
Fin 2010, le minitel comptabilisait encore quelques 1 880 services différents. À titre d’exemple, l’annuaire inversé d’Iliad, 3617 ANNU, générait encore un chiffre d’affaires de l’ordre d’un million d’euros par an !
Publicité 3617 ANNU (2002)
Spot TV d’Iliad, source Culture Pub
Un porte-parole d’Orange a expliqué que le report de l’arrêt du minitel au 30 juin 2012 devrait permettre de laisser plus de marge de manœuvre aux éditeurs toujours présents sur le minitel, pour migrer vers d’autres supports comme Internet. « Même si le Minitel fait toujours du chiffre d’affaires, les usages et le trafic sont en nette décroissance. Il se dirige vers une mort naturelle », a-t-il confié à l’AFP.
Rappelons enfin qu’il est toujours possible de ramener son vieux terminal France Télécom auprès d’une agence FT/Orange, où il sera recyclé. Les indécrottables collectionneurs préféreront probablement conserver précieusement ce vestige de temps révolus…
Source : AFP, via Orange