…mais n’agit pas
Avec l’arrivée « imminente » des premiers mails d’avertissements de la Hadopi, la recrudescence de faux e-mails se faisant passer pour cette dernière est perceptible. L’Autorité donne quelques conseils aux internautes pour ne pas se laisser piéger…
Éric Walter, président de la Haute autorité, explique le problème auprès de l’AFP : « on s’y attendait, c’est classique de l’internet. Des escrocs essayent d’en profiter en faisant circuler des spams et fichiers qui demandent de l’argent ».
Pointés du doigt par de nombreux réfractaires à la Hadopi avant même le vote de la loi, les risques liés aux faux e-mails sont conséquents : de la simple blague de mauvais goût de la part d’un ami, on peut rapidement se retrouver dans le domaine du vol d’identifiants, voire du phishing pur et simple tentant de vous faire payer une « amende » par carte bancaire en ligne sur le site d’un faussaire.
Selon Éric Walter, il est possible de se prémunir contre les faussaires à l’aide de quelques conseils : « les mails de recommandation de la Hadopi seront simples et nominatifs alors que les spams n’ont pas le nom de l’usager. En aucun cas, ils ne demanderont de données personnelles ou bancaires, ni ne nécessiteront une quelconque connexion sur une plate-forme dite “sécurisée” avec carte bancaire et mot de passe ».
Il convient donc de retenir que les courriers d’avertissement officiels ne vous demanderont jamais d’entrer vos données personnelles et encore moins de payer une amende préalable. Néanmoins, contrairement à ce qu’affirme Eric Walter, certains spams sont suffisamment intelligents pour “connaître” votre nom (en se basant sur votre adresse e-mail par exemple). Méfiance, donc.
« L’ouverture d’un centre d’appel est prévue pour informer les usagers de la loi et des procédures », conclut finalement le président de la Haute autorité. Ce centre devrait être en mesure de dissiper les doutes de l’utilisateur en lui indiquant si le mail qu’il a reçu est authentique ou pas… mais sera-t-il suffisant pour informer l’ensemble du grand public, pas nécessairement averti de son existence ?
Source : Google/AFP