France, terre d’accueil…
Les datacenters, centres d’installation de serveurs informatiques, désertent petit à petit l’Hexagone. Inquiets face à la concurrence croissante des pays du nord de l’Europe, plusieurs acteurs du marché se sont réunis au sein d’un groupement baptisé “France for data centers”, afin d’attirer les entrepreneurs sur le sol français…
« Si nous ne faisons rien, les data centers vont s’installer en Irlande, en Grande-Bretagne ou aux Pays-Bas, voire en Islande plutôt qu’en France ! », s’inquiète Alain Le Calvé, membre du club “France for data centers”. Ce dernier est né il y a un an, de l’initiative de plusieurs adhérents du Gimelec (Groupement des industries de l’équipement électrique, du contrôle-commande et des services associés), tels Areva, EDF, Orange, ou encore Bull.
Son objectif principal : empêcher les entrepreneurs majeurs d’aller s’implanter ailleurs qu’en France. Il faut dire que le nord de l’Europe a ses atouts ; outre l’avantage climatique permettant un refroidissement plus simple et moins coûteux (“free cooling”), il dispose également souvent de techniciens maîtrisant bien mieux la langue anglaise.
“France for data centers” met en avant d’autres atouts français, tels que le coût de l’électricité. Là où celui-ci peut atteindre jusqu’à 112,50 € par mégawatt-heure en Irlande, il n’est que de 58,70 € (HT) en France. Le groupement mise également sur la fibre écolo des entrepreneurs, précisant que l’électricité produite en France est une des moins polluantes d’Europe (le kilowatt-heure représente 42,5 grammes d’émission de CO2 en France, contre 350 grammes en moyenne pour l’Europe).
Le marché des datacenters n’est pas négligeable, avec 100 000 m² de projets de data centers créés chaque année en France, selon Nelly Recrosio (EDF). Plusieurs grands acteurs, tels Iliad, privilégient systématiquement l’Hexagone pour leurs implantations (comme par exemple avec le nouveau datacenter d’Iliad, inauguré fin 2009 à Vitry-sur-Seine).
Source : Les Echos
Voir aussi : France for data centers