Les « électrosensibles », ces malades pris de maux variés en présence d’ondes électromagnétiques (antennes-relais, téléphones, réseaux WiFi…), vont faire l’objet d’une étude en France, qui permettra de mettre en place de meilleurs moyens de les prendre en charge.
D’une durée de 44 mois, l’étude nationale est financée par des fonds publics, et organisée par l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, avec l’Ineris (Institut national de l’environnement industriel et des risques) et l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). Elle fera appel aux électrosensibles volontaires : ceux-ci seront équipés d’un dosimètre permettant de mesurer leur exposition aux ondes et seront suivis pendant un an.
La méthode adoptée ne satisfait pourtant pas le Collectif des électrosensibles de France, qui appelle au boycott ; ce dernier reproche à l’enquête d’être orientée et de privilégier l’hypothèse de troubles d’ordre psychologique. « Notre objectif est de voir s’il y a corrélation entre les symptômes et expositions aux champs électromagnétiques. Si c’est le cas, il faut en tenir compte. Car la souffrance de ces patients peut être importante, et avoir de graves répercussions sur leur vie sociale et professionnelle », se défend le professeur Choudat, chef de service à Paris Cochin.
Jusqu’à présent, les rapports de l’Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail) ainsi que de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) ne sont pas parvenus à établir une preuve scientifique établissant une relation de cause à effet entre l’exposition aux champs et les symptômes décrits par les patients.
Source : Le Monde