La crise ? Pas pour moi
Un rapport de l’Arcep démontre qu’après une légère baisse du revenu moyen des opérateurs télécom fin 2009, celui-ci repart à la hausse sur le premier trimestre 2010.
Généralités
Après une fin d’année 2009 où la croissance des revenus des services de communications électroniques était en recul (« -0,1% au troisième trimestre 2009 puis +0,5% au quatrième trimestre 2009 »), l’amélioration au premier trimestre 2010 est perceptible avec une croissance de 1,5 % (pour un total de 10,2 milliards d’euros) par rapport à la même période de l’année précédente.
Les services de télécommunication fixes, eux, connaissent une croissance de 1,4 % sur un an, en particulier grâce à l’accroissement continu des accès haut et très haut débit.
Les services mobiles (téléphonie et données confondus) parviennent cependant à faire mieux avec une progression de 3,2 % au premier trimestre 2010. Proportionnellement, si les revenus générés par les communications téléphoniques mobiles ont tendance à décroître, le marché du SMS est toujours en pleine explosion et celui de l’Internet mobile devient une source de revenus de choix (il représente désormais 22% des revenus des opérateurs mobiles).
Haut débit
Tout spécifiquement, sur le marché du haut débit, l’accroissement annuel du nombre d’abonnés à une offre haut ou très haut débit continue de se tasser (il s’agit d’une tendance observée depuis plus de deux ans) puisqu’au premier trimestre 2010, on dénote 1,7 million de nouveaux abonnements, contre 2,1 millions l’année d’avant et 2,6 millions deux ans auparavant.
En termes de revenus, le haut débit se porte bien et ne connaît pas vraiment la crise : avec un revenu global de 1,5 milliard d’euros au premier trimestre 2010, les chiffres décollent littéralement (+16,1 % sur un an !).
Très haut débit
L’Arcep donne, pour terminer, une nouvelle estimation du nombre d’accès à très haut débit en France : 337 000. Un chiffre encore faible, mais en progression de 67,1 % par rapport à l’année précédente. La part d’abonnements en fibre optique avec terminaison coaxiale (FTTLA, comme le pratique Numericable) reste écrasante, avec 256 000 abonnements à elle seule, face aux offres de FTTH ou FTTB, ne comptabilisant que 80 000 abonnements à ce jour.