A minima
En accord avec les principaux opérateurs français (Orange, SFR, Bouygues et certains MVNO), l’État prévoit de mettre en place, d’ici six mois, un tarif social sur le marché de la téléphonie mobile.
Après avoir, sans grand succès, évoqué l’idée pour les offres haut et très haut débit fixes, le gouvernement souhaite créer un label « tarif social mobile » apportant la téléphonie mobile à moindre coût aux plus défavorisés.
Ainsi que le rapporte ZDnet, les opérateurs Orange, SFR, Bouygues Telecom, Oméa Telecom, Transatel, Coriolis Telecom, Auchan Telecom, NRJ Mobile et Call In Europe ont signé une convention avec le gouvernement, en vue de la création de ce label, selon des conditions bien particulières.
Les signataires se sont engagés à créer, d’ici les six prochaines mois, un forfait social répondant à certains critères : ceux-ci devront intégrer au moins 40 minutes d’appels et 40 SMS chaque mois pour un tarif maximum de 10 euros. En cas de dépassement, celles-ci devront également être bloquées à 15 euros mensuels, par défaut. Enfin, quelle que soit leur format de facturation (cartes prépayées, forfaits, etc.) elles devront être sans engagement ni frais additionnels (activation, résiliation…)
Ces offres labellisées seront accessibles à toute personne justifiant de toucher le RSA (Revenu de solidarité active).
Plusieurs observateurs, l’UFC-Que choisir en tête, dénoncent cependant l’insuffisance de telles mesures. Si les efforts consentis au niveau des prix de commercialisation de ces forfaits “sociaux” semblent insuffisants à l’association, celle-ci déplore surtout l’absence de mesures plus adaptées, bénéfiques à l’ensemble des consommateurs : « les cartes prépayées de 10 euros et moins sont souvent limitées à un usage dans les 10 jours. Etendre cette validité à 2 mois par exemple, tout en proposant des cartes de petit montant, avec des tarifs d’appels compétitifs (15 cts/minute) serait un progrès bien plus significatif », fait-elle remarquer…