Sitôt lancée, l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) souhaite passer un grand coup de balai dans les sites de jeux en ligne ne disposant pas de l’agrément officiel, et donc considérés comme « pirates ». Ce ne sont pas moins de 19 sites qui ont ainsi été rappelés à l’ordre dans une nouvelle salve d’avertissements.
On a évoqué hier le cas de Centre Bet, menacé de filtrage en France s’il ne cesse pas ses activités à destination du public français. Pourtant, il ne s’agit pas du seul site concerné puisque l’Arjel a envoyé pas moins de 19 mises en demeure à divers opérateurs de jeux en ligne, pratiquant sans autorisation.
L’Arjel entend mettre un bon ordre dans le marché des jeux en ligne, en s’attaquant systématiquement aux sites contrevenants. S’ils ne se plient pas à la mise en demeure, qui les contraint à mettre en place un dispositif spécifique pour empêcher le public français d’accéder à leurs jeux, les opérateurs visés feront alors l’objet d’une plainte auprès du Tribunal de Grande Instance de Paris.
C’est ce dernier qui décidera alors d’ajouter, ou non, les sites sur une liste de blocage, qui sera ensuite transmise aux (principaux ?) fournisseurs d’accès à Internet français. Le TGI peut également ordonner un blocage directement chez l’hébergeur, si celui-ci se situe en France…
Si l’Arjel s’attaque de front au “marché noir” des jeux en ligne, c’est bien pour éviter que des opérateurs s’affranchissent des taxes mises en place par l’Etat sur les sites de jeux en ligne agréés, et échappent aux restrictions prévues, parfois assez lourdes. Les joueurs assidus reprochent notamment à la réglementation française de rendre impossible tout tournoi international, ce qui est particulièrement handicapant dans des disciplines telles que le poker… pour ces derniers, le jeu « illégal » demeure la seule solution, pour le moment.
Source : Nouvel Obs