Invité de la matinale de BFM Business ce vendredi, Jean-Ludovic Silicani, président de l’Arcep (Autorité de régulation des télécoms) s’est félicité de la baisse des prix entraînée par l’arrivée de Free Mobile sur le marché de la téléphonie mobile… tout en reconnaissant que cette situation ne serait pas durable.
« Il y avait dans le mobile un oligopole, un sytème de rente. Il y a 3 ans, les opérateurs avaient en moyenne des marges brutes d’exploitation de 34% à 35% », a-t-il analysé, constatant que « ces très forts bénéfices n’allaient pas au consommateur, mais un peu à l’investissement, et surtout aux dividendes ».
Le président de l’Arcep, dont l’action a largement contribué à rendre possible l’arrivée d’un quatrième opérateur mobile, se réjouit de l’effet de Free Mobile sur l’économie française : « on est assez heureux d’avoir donné au consommateur 2 milliards d’euros de pouvoir d’achat en un an, dans une période de crise ». Mais « le marché traverse une période difficile, avec une période de croissance très faible, voire nulle » et, pour lui, « on ne peut pas avoir des prix qui baissent durablement ». Jean-Ludovic Silicani estime, tout comme Orange, que l’arrivée de la 4G peut offrir « des opportunités de rebond en croissance et en prix » ; autrement dit, un nivellement des tarifs par le haut…
Sur un tout autre thème, au sujet de la demande de Bouygues Telecom sur les fréquences 1800 MHz (que l’opérateur souhaite reconvertir pour la 4G), la décision du régulateur est attendue. Silicani garantit une « décision dans 15 jours » qui « n’entraînera pas une baisse du prix de la 4G » et laisse entendre que Bouygues pourrait bien obtenir gain de cause : « tous les opérateurs mobiles savaient depuis deux ans que cette possibilité existait », explique-t-il.
Source : BFM Business