Parmi la poignée d’abonnés accusés par la Hadopi d’avoir téléchargé illégalement trois fois de suite, et menacés de coupure du net, Robert Thollot, professeur, ne cesse de clamer son innocence.
Il faut dire que son cas est particulier : les trois avertissements reçus par l’enseignant, pour le téléchargement présumé de musique (David Guetta et Kid Cudi, Rihanna) et d’un film (Iron Man 2), n’ont pas été effectués via l’adresse IP de sa connexion domestique, mais sur une série d’IP correspondant au service FreeWifi.
Dès fin 2010, nous rappelions qu’en cas de téléchargement illégal effectué sur le réseau FreeWifi, ce n’est pas le titulaire de la Freebox hôte qui sera accusé, mais bien le propriétaire des identifiants FreeWifi utilisés pour se connecter ; « le compte FreeWiFi est personnel (c’est comme les identifiants mails, CB ou une carte SIM), l’abonné n’est pas censé le « prêter » à des tiers », précisait alors Free.
À l’aide de l’adresse IP utilisée ainsi que de la date et de l’heure, Free est en mesure de fournir à la Hadopi le nom de l’abonné dont les identifiants ont été utilisés sur FreeWifi. C’est bien ce qui s’est passé pour Robert Thollot.
Il demeure toutefois plusieurs zones d’ombre : d’une part, l’utilisation des identifiants FreeWifi de l’enseignant reste inexpliquée. S’il est possible que ce dernier ait prêté ses accès à un tiers sans prendre conscience du danger, celui-ci pense plutôt que son adresse IP a été « piratée ». La procédure d’obtention des codes FreeWifi, extrêmement sécurisée, nécessite pourtant une activation au domicile de l’abonné, avec un code de confirmation à lire sur l’afficheur de la Freebox…
D’autre part, dans ce cas particulier, l’abonné ne devrait pas écoper d’une suspension de son accès Internet à domicile, mais uniquement de celui qui pose problème, soit une suspension de son compte d’accès à FreeWifi. C’est également ce que rappelait Free en novembre dernier : « en cas de pépin, ce qui « sautera » sera non pas la fonction FreeWiFi, encore moins la connexion Free de l’abonné relais FreeWiFi mais le compte d’accès à FreeWiFi »… reste à savoir ce que décidera la Hadopi.
Source : PC INpact