Au micro de la radio BFM ce matin, Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’État chargée de la Prospective et du Développement de l’économie numérique, a fait part de son intention de booster les offres musicales légales… de gré ou de force.
Jusqu’à maintenant, le dispositif mis en place autour de la Hadopi s’est concentré sur le volet répressif et a presque totalement occulté l’amélioration des offres légales, à laquelle le rapport Zelnik, à l’origine de la loi, consacrait pourtant une partie.
C’est une Nathalie Kosciusko-Morizet particulièrement déterminée à faire évoluer le cadre légal qu’on a pu entendre. Lors de son intervention, s’appuyant sur la mort récente de Jiwa, un service de musique en streaming français, elle estime que pour que la loi Hadopi trouve tout son sens, « il faut qu’il y ait une offre légale de qualité en face qui soit vraiment attractive ».
Et elle expose ses projets :
« Il y a deux propositions dans le rapport Zelnik qui sont intéressantes et que je veux que l’on mette en place le plus vite possible, et ce n’est pas simple, c’est d’une part de donner le statut de radiodiffuseur aux webradio, qui leur permettra de bénéficier d’un certain nombre d’avantages et de facilités de gestion qu’ont les radios traditionnelles, et d’autre part, amener les détenteurs de droits à simplifier les négociations avec les petits diffuseurs, et éventuellement, s’il n’arrivent pas à la simplifier entre eux, les y obliger par la loi. »
Dénonçant la mauvaise volonté de certaines majors, incapables de se mettre d’accord de fait, elle lance un ultimatum aux acteurs de l’industrie : « on laisse aux gros la possibilité de montrer leur bonne volonté jusqu’à fin décembre, et après on s’organise de façon plus contraignante ».
Reste à espérer que ces propos, inattendus de la part d’un membre du gouvernement, ne restent pas lettre morte…
Ecoutez l’intervention de NKM sur BFM :
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Source : ReadWriteWeb France