L’Arcep (Autorité de régulation des télécoms) va entendre (à nouveau) le 7 février les opérateurs sur la possibilité de la réutilisation d’anciennes fréquences 2G (sur la bande de fréquences 1800 MHz), en fréquences 4G.
Ce recyclage de fréquences, envisagé à la demande de Bouygues Telecom, permettrait à ce dernier de disposer de fréquences 4G supplémentaires, en plus de celles dont il dispose grâce à l’achat de deux licences sur les bandes 800 MHz et 2,6 GHz. Mais il n’est pas du goût des autres opérateurs, à qui la mesure ne serait pas profitable…
Orange, SFR et Free Mobile s’opposent ainsi à ce que l’Arcep donne son feu vert à une telle réattribution de fréquences à court terme, SFR et Free ayant même brandi la carte du chantage à l’emploi en pronostiquant respectivement 5000 et 2500 pertes d’emplois si Bouygues venait à obtenir gain de cause.
Toutefois, si l’Arcep l’estimait nécessaire, une réallocation des fréquences sur la bande 1800 MHz pourrait accompagner la mesure, dans un souci de concurrence. Dans ce cas, Free Mobile pourrait récupérer quelques fréquences 1800 MHz dans l’opération, lui qui est seul à ne pas avoir décroché de fréquences basses (800 MHz) lors des enchères aux licences 4G. Inutile de dire que dans ce cas, le trublion ne verrait probablement plus le projet de recyclage de fréquences d’un si mauvais œil. En ce qui concerne Orange et SFR, c’est une autre histoire…
L’Arcep entendra à nouveau les opérateurs sur ce sujet le 7 février (après les avoir déjà reçu l’été dernier). En tout état de cause, le régulateur sera amené à se prononcer avant la fin du mois de mars, date limite de la saisine de Bouygues Telecom.