L’histoire se passe dans le département du Doubs et pourrait se produire n’importe où dans l’Hexagone. Des habitants de la commune d’Ecole Valentin sont privés d’internet et de téléphone depuis près de 40 jours. Free fait la sourde oreille tandis que France Telecom s’embrouille. L’affaire devrait être présentée devant les tribunaux.
Comment priver 130 foyers d’internet, voire de téléphone ?
Prenez un NRA – le NRA est le central téléphonique où toutes les lignes des abonnés convergent pour être ensuite redirigées vers le réseau France Telecom ou sur le réseau d’un opérateur tiers (SFR, Free etc.) – et retirez les lignes d’abonnés qui y sont reliées.
Pour quelle raison ? Tout simplement parce qu’un NRA plus proche des foyers a été construit. De ce fait, logiquement, les abonnés ont une ligne de meilleure qualité puisque le réseau est moins long. En effet, plus on s’éloigne du NRA et plus la qualité du signal ADSL se dégrade. Jusque-là l’intention est louable sauf que l’on oubliera au passage les abonnés qui était en dégroupage total.
Reprenons pour bien comprendre. Je suis abonné chez SFR ou Free en dégroupage total. Ma ligne est correcte, sans pour autant être d’une qualité exceptionnelle avec une distance de cinq kilomètres par rapport au central téléphonique. Je bénéficie du triple-play, mais la qualité de la télévision est très dégradée vu la distance. Par contre mon téléphone et internet fonctionnent parfaitement en passant sur le réseau de mon opérateur qui n’est plus France Telecom. Un jour j’apprends qu’un NRA doit être construit afin de raccourcir les lignes. Une bonne nouvelle puisque je pourrai enfin bénéficier de la télévision. Par contre je suis inquiet étant donné que mon opérateur n’a pas prévu le dégroupage de ce nouveau central. Le cas s’est produit pour des habitants abonnés de l’opérateur Free à Schiltigheim en Alsace l’année dernière.
Dans le cas de Schiltigheim les abonnés sont passés d’un statut de dégroupés à non-dégroupés sans avoir été prévenus.
À présent les internautes d’Ecole Valentin se sont unis en collectif et se battent avec les hotlines avec le soutien du maire, Yves Guyen (en photo), qui a alerté la direction régionale de France Télecom.
Mise à jour samedi 13 juin à 12h00 : Contactée à ce sujet, Free nous a indiqué qu’il semblerait que sur les 120 abonnés 16 ne sont pas encore résolus
mais en cours de résolution.
Lire un article sur ce sujet en suivant ce lien : « Internet : la colère des habitants d’Ecole-Valentin«