Le femtocell, qui permet d’exploiter la ligne ADSL d’un abonné et de la transformer en petit relais domestique de téléphonie mobile, semble en plein essor partout dans le monde… et ce n’est que le début de la tendance. Particulièrement présente aux Etats-Unis, la technologie a cependant bien du mal à percer dans nos contrées…
Les ventes de boîtiers femtocell explosent dans le monde. Plus de 2 millions d’exemplaires devraient être vendus en 2010, selon le cabinet américain iSupply. C’est trois fois plus qu’en 2009, mais toujours peu en comparaison des estimations du cabinet pour 2013 : près de 40 millions d’unités s’écouleraient alors dans l’année !
Aux Etats-Unis, la piètre couverture mobile nationale a poussé l’intégralité des opérateurs à s’engouffrer dans la brèche, afin de proposer un meilleur service à domicile à leurs clients. La tendance touche aussi le Royaume-Uni où Vodafone propose des boîtiers femtocell à ses abonnés afin d’améliorer la couverture 3G à domicile.
Le bénéfice est multiple. On estime que les appels mobiles passés à domicile représentent entre 40 et 60% de l’ensemble des appels… l’utilisation de femtocell permet donc de décharger le réseau et représente de substantielles économies pour l’opérateur ; entre 5 et 10% des charges d’exploitation en moins, selon Alcatel-Lucent ! Une belle manière d’éviter également une possible saturation des réseaux due à l’explosion des données échangées via l’Internet mobile…
En France, cependant, le marché reste bien timide. Dans un pays où l’opposition aux antennes-relais semble de plus en plus importante, les abonnés restent particulièrement réticents à l’idée d’installer une mini-antenne domestique chez eux. Seul l’opérateur SFR s’est risqué à proposer du femtocell à ses clients, sans prendre trop de risques toutefois ; à 200 euros le boîtier, seuls les habitants particulièrement isolés du réseau national envisageront l’achat…
Tandis qu’Orange expérimente la technologie pour des entreprises, sans envisager de la rendre disponible au grand public pour le moment, on parle de plus en plus de Free Mobile comme de l’opérateur qui changera la donne dans l’Hexagone. Le nouvel arrivant a en effet clairement annoncé son intention de s’appuyer sur le femtocell, sans toutefois indiquer clairement si celui-ci sera proposé sous forme séparée ou intégré à ses prochains modèles de Freebox.
Source : La Tribune