Didier Lombard, ex-PDG de France Télécom de 2005 à 2010, a été mis en examen mercredi, suite à la vague de suicides ayant touché l’entreprise en 2008 et 2009.
L’ancien dirigeant est accusé de harcèlement moral, suite à la mise en place du plan “Next”, qui visait à supprimer 22 000 emplois chez France Télécom. Il est mis sous contrôle judiciaire, avec un cautionnement de 100 000 euros. Olivier Barberot, ancien DRH du groupe, et Louis-Pierre Wenès, “cost killer” et numéro deux de l’époque, seront également convoqués pour être entendus.
Les juges se pencheront sur les méthodes managériales de France Télécom à l’époque : « il y a eu une volonté délibérée de compression d’effectifs sans prendre en compte les risques psychosociaux », estime un avocat de la CFE-CGC, qui s’est portée partie civile. De son côté, Didier Lombard « conteste avec force que ces plans indispensables à la survie de l’entreprise aient pu être la cause de drames humains », dans une tribune publiée par Le Monde.
Les principaux intéressés risquent un an de prison et 15 000 euros d’amende. France Télécom pourrait également être condamnée, en tant que personne morale, à une amende.
Source : Les Échos