On n’en doute pas !
Dans une interview consacrée aux Echos, le grand manitou du futur-ex-groupe France Télécom revient sur la perte de quelques-unes de ses exclusivités phares : la chaîne Orange Sport sur Orange TV, ou encore l’iPhone chez l’opérateur mobile Orange.
Face à ces défaites successives, remettant en cause la politique d’exclusivités assez propre à sa firme, Didier Lombard n’en démord pas : « Si l’exclusivité disparaissait, c’est un modèle qui explose », explique-t-il, faisant référence au principe de financement de nombreuses chaînes de télévision et ligues sportives.
Le PDG du premier groupe de télécommunications de France n’hésite d’ailleurs pas à qualifier la politique d’exclusivités de sa firme d’ « innovante » : « Au-delà de la polémique, l’exclusivité est un élément clef pour rentabiliser l’investissement dans l’innovation. Ce carburant de l’innovation est indispensable. Nous ne sommes plus en monopole, la concurrence est vive, elle joue avant tout sur l’innovation et les nouveaux services qui nous permettent d’être attractifs pour les consommateurs ; nous devons donc pouvoir innover. »
M. Lombard entend bien que cette décision, qui selon lui « revient à interdire, à [Orange] comme à [ses] concurrents, la vente du « multiple play » », soit appliquée avec la même rigueur à ses concurrents. Cela sous-entend Free ainsi que SFR sur le marché de l’internet, mais également SFR et Bouygues sur le marché des télécoms, et évidemment le groupe Canal+ dans le monde de la télévision.
Pour terminer, il s’exprime sur le prix du dégroupage proposé aux opérateurs tiers, jugé trop élevé. Chose qu’il justifie plutôt simplement : « ils [les opérateurs alternatifs, ndlr] oublient le coût de la maintenance et bien d’autres choses. […] je constate que ces prix de gros régulés n’empêchent pas nos concurrents de dégager de fortes marges, tant s’en faut ! ».