La publication des résultats de la nouvelle mesure de couverture du réseau Free Mobile par l’Arcep ne fait pas que des heureux. Après les doutes exprimés par les syndicats, c’est au tour du secrétaire général de Bouygues Telecom, Didier Casas, de remettre en cause les décisions du régulateur…
Sans tenir compte des impératifs réglementaires respectés par Free, Didier Casas ravive dans une interview consacrée aux Echos les polémiques selon lesquelles « plus de 90 % des abonnés de Free seraient en réalité sur le réseau d’Orange ». Furieux, il accuse l’Arcep d’avoir « inventé une notion nouvelle, celle du réseau vide qui couvre. On pourrait désormais remplir les obligations de sa licence sans dépenser d’argent pour son réseau ».
Le secrétaire général de Bouygues Telecom n’hésite plus à faire preuve de menaces, concernant son propre investissement dans le réseau, notamment en ce qui concerne les zones blanches : « Allons nous continuer à déployer de la même manière, à investir dans les mêmes architectures de réseaux ? Je vous rappelle que nous sommes l’opérateur qui a installé le plus d’antennes dans les zones blanches, zones dans lesquelles la rentabilité n’est pas toujours au rendez-vous. S’il se confirmait que l’on peut faire l’impasse sur des investissements massifs, alors nous pourrions arbitrer nos dépenses de manière pragmatique ».
Il accuse enfin le nouvel entrant de faire volontairement preuve de manque d’investissement : « en 2011, Free n’a déployé que 900 sites, contre 2.600 pour Bouygues Telecom. Nous leur avons proposé un millier de points hauts pour construire leur réseau ; ils n’en ont pris qu’un. Tout se passe comme si Free mobile ne voulait pas investir et préférait dégager les cash flows permettant de faire des offres commerciales agressives »…