La peur des ondes de téléphonie mobile, déjà largement répandue dans l’Hexagone, ne va pas aller en s’améliorant après la publication d’une étude sur le niveau d’ondes dans le métro parisien.
Dans cette étude, réalisée par la RATP elle-même, le niveau maximal d’exposition relevé y atteint 8,21 V/m sur la ligne 3, entre les stations Bourse et Sentier, avec des taux maximum moyens oscillant entre 1 et 3 V/m sur le reste de la ligne.
Si l’exposition reste très largement conforme aux lois en vigueur (imposant une limite à 41 V/m au niveau des antennes-relais), cela suffit pour inquiéter les syndicats qui soulignent que les niveaux relevés sont plus élevés que ceux recommandés par la charte de la ville de Paris. « On tolère en souterrain des niveaux d’exposition qui sont fortement déconseillés en surface », alerte François-Xavier Arouls, délégué SUD-RATP et membre du comité d’hygiène. D’ores et déjà, il s’inquiète de l’arrivée prochaine de la 4G dans le métro parisien, et demande l’ouverture d’une étude d’impact sanitaire préalable…
Côté RATP, on rappelle que les niveaux mesurés ne peuvent pas être comparés avec les niveaux relevés en surface, pour des raisons de méthodologie : « l’étude sur la ligne 3 a été réalisée en dehors du protocole de l’Agence nationale des radiofréquences qui préconise des mesures depuis un point fixe. On ne peut pas comparer une exposition subie pendant quelques secondes dans un train en mouvement à celle que l’on reçoit en restant face à une antenne », explique Olivier Salson, spécialiste du sujet au sein de la RATP.
La RATP accueille sur ses propres infrastructures mutualisées trois des quatre opérateurs français : Orange, SFR et Bouygues Telecom. Ce réseau commun devrait couvrir, à terme, 170 stations en 2015 puis la totalité du réseau métro/RER de la RATP en 2016, ceci aussi bien en 3G qu’en 4G.
Source : Le Parisien