La plupart des candidats à la présidentielle se sont prononcés en faveur d’une taxation des géants américains du net, les fameux GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon).
À l’occasion des 9èmes Rencontres de l’Udecam (Union des entreprises de conseil et achat media), presque tous les candidats ou leurs représentants étaient sur place pour s’exprimer sur des sujets institutionnels liés aux médias. L’un d’eux faisait l’unanimité : la nécessité de taxer les « géants de l’Internet », sur la base des revenus réalisés sur le sol français.
De gauche à droite, tous unis contre les GAFA
Étaient présents : Benoît Hamon, Alexis Corbier (représentant de Jean-Luc Mélenchon), Nathalie Kosciusko-Morizet (répresentante de François Fillon) ou encore Michaël Sala (représentant de Marine Le Pen). Tous se rejoignent sur une volonté d’imposer les GAFA, dans un souci d’ « équité » avec les acteurs français.
Seul candidat majeur à ne pas être représenté lors de ce rendez-vous, Emmanuel Macron partage aussi le point de vue des autres prétendants. Dans son programme, le candidat chouchou des patrons proposer d’imposer « les grands groupes de l’Internet sur leur chiffre d’affaires réalisé sur notre sol ».
Indépendance de la presse, gouvernance de France Télévisions…
C’est donc sur d’autres sujets qu’il faudra trouver des points de divergence entre candidats. Ainsi, Benoît Hamon souhaite « lutter contre la concentration des médias » galopante, en interdisant à un même groupe de détenir à lui seul plus de 40% d’un média, ou de dépasser le seuil de 20% dans plus de deux médias. Cette position est globalement partagée par Jean-Luc Mélenchon, mais pas par Emmanuel Macron qui se déclare « pas opposé » à la détention de groupes de presse par de grands actionnaires industriels.
Autre sujet évoqué, le mode de nomination du président de France Télévisions divise. Depuis 2008, sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, c’est le chef de l’État lui-même qui nomme le président de l’audiovisuel public — une tâche qui incombait, jusqu’alors, au CSA. Sur ce point, le candidat PS milite pour une indépendance plus large de France Télévisions, proche du privé, dont le conseil d’administration pourrait nommer son propre président. L’équipe de Mélenchon suggère plutôt la mise en place d’un « débat public », suivi d’un « choix parlementaire » permettant de désigner le dirigeant.
via Les Échos