Ah ouais ?
Selon le Financial Times, l’Union européenne s’apprête à prendre d’importantes sanctions contre les deux constructeurs chinois Huawei et ZTE. Ceux-ci sont accusés d’avoir profité d’aides financières illégales de la part du gouvernement chinois…
Les deux fabricants de téléphones mobiles disponibles en France et partout en Europe profitent d’une popularité accrue au fil des années : leurs modèles low cost attirent un public déterminé à ne pas payer plusieurs centaines d’euros pour un téléphone. Chez Free Mobile, par exemple, le ZTE Blade S est considéré comme une bonne alternative pour un téléphone Android à moins de 150 €, tandis que le ZTE F160 permet de disposer d’un téléphone très simple pour 39,99 €, pas un centime de plus.
Mais Bruxelles ne voit pas l’action de ces deux trublions d’un très bon œil. L’Union détiendrait ainsi des « preuves très solides » de l’aide financière apportée au gouvernement chinois à ces deux constructeurs ; une aide qui serait considérée illégale, en vertu du respect de la bonne concurrence dans nos contrées. Les autorités européennes pourraient, de fait, prononcer d’importantes mesures de rétorsion à l’encontre de Huawei et ZTE — par exemple en ce qui concerne les droits de douane.
Pour leur part, les accusés se défendent de bénéficier d’aides gouvernementales au-delà de proportions raisonnables. François Quentin, président du conseil d’administration de Huawei France, affirme que ces aides doivent avoisiner 1 % du chiffres d’affaires de la société, guère plus.
Le dossier est délicat ; en cas d’action de la part de Bruxelles, les autorités chinoises pourraient choisir de se retourner contre les équipementiers occidentaux Alcatel-Lucent, Ericsson et Nokia Siemens. L’affaire reste à suivre…
Source : Financial Times via Silicon.fr