Le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux (en photo), envisage de mettre en place un blocage des sites à caractère pédo-pornographiques, et ce, grâce à une disposition qui devrait être mise en place au sein de la loi Loppsi.
Selon lui, le dispositif actuel, constitué d’une “cyberpatrouille” apparentée à la gendarmerie nationale, n’est pas suffisant. « Faut-il aller plus loin ? J’en suis convaincu, et je souhaite mettre à profit l’examen de la Loppsi, fin janvier ou début février, pour muscler les dispositifs existants. Nous avons ainsi l’intention de permettre le blocage des sites proposant des images et des représentations de mineurs à caractère pornographique », a-t-il notamment déclaré.
Concrètement, l’obligation de filtrage pour les fournisseurs d’accès existe déjà, mais il n’y est fait recours que dans des cas extrêmement rares. Elle a déjà été utilisée pour bloquer un site révisionniste, AAARGH, en 2005 (le jugement a été contesté puis confirmé en 2006). Hortefeux souhaiterait reproduire le même schéma pour bloquer, à la source, l’accès à des sites pédo-pornographique.
Il rappelle le grand nombre de sites de ce genre en activité, ayant représenté plus de 10 000 signalements sur la plateforme de signalement des infractions en ligne depuis sa création. « Internet, espace de liberté, est aussi devenu un véritable lieu de danger. Je songe aux escroqueries que vous avez évoquées, mais aussi aux faux e-mails… aux vols de numéros de carte bancaire, au trafic de stupéfiants… à l’apologie du racisme, à la pédo-pornographie, voire au terrorisme », a finalement martelé le ministre devant l’Assemblée nationale, mercredi 25 novembre.
Source : Clubic