Dans sa capsule « 24h dans la Tech », BFM Business a annoncé une nouvelle augmentation de 2 € du forfait Freebox Révolution… à tort. Explications.
Dans son émission en date du 10 octobre et dont nous ne découvrons l’existence qu’aujourd’hui, la chaîne-radio économique annonce, gros titre à l’appui : « une augmentation de 2 € » pour les abonnés Freebox Révolution. Une mauvaise nouvelle qui a de quoi surprendre même les plus informés des Freenautes, qui se demandent d’où peut venir une telle hausse…
En réalité, les journalistes parlent de la migration vers l’offre Freebox Révolution avec TV by CANAL Panorama : un changement par défaut, qui représente certes une augmentation de tarif pour les utilisateurs de l’offre, celle-ci passant alors à 39,99 €/mois. Soit une augmentation mensuelle de 2,02 €, dans la plupart des cas (pour les abonnés qui disposaient déjà de l’option Freebox TV). La chaîne précise que, si le changement de forfait est imposé par défaut par Free, il est possible d’y échapper en manifestant son intention de conserver le forfait Freebox Révolution « classique », sur son interface de gestion Freebox.
Regardez la vidéo sur le site de BFM Business
Une information vieille d’un an
Petit problème… ce changement a déjà eu lieu, pour la plupart des abonnés, il y a maintenant un an ! Évidemment, et fort heureusement, les abonnés à l’offre Freebox Révolution ne sont pas concernés par une « nouvelle » hausse de 2 € comme l’information de BFM Business le laisse entendre à plusieurs reprises. Un « détail » que la chaîne omet de préciser.
En réalité, il semble que les animateurs se soient emmêlés les pinceaux, en interprétant de travers une information différente : en début de mois, Free lançait une nouvelle vague de migrations vers son offre Freebox Révolution avec TV by CANAL Panorama.
Pour résumer, les abonnés ayant déjà accepté le changement vers l’offre Freebox Révolution avec TV by CANAL Panorama conservent leur tarif (39,99 € par mois). Ceux ayant déjà refusé la migration à l’époque voient leur choix conservé : Free ne tentera pas de leur imposer à nouveau. La nouvelle vague de migrations ne concerne donc qu’une part très mineure d’utilisateurs : ceux s’étant inscrit ou ayant migré vers l’offre Freebox Révolution nue depuis moins d’un an — et, pour rappel, celle-ci n’est plus proposée que par téléphone.
Une maladresse… signée Altice
On ne pourrait voir dans ce reportage qu’une simple erreur de journaliste mal informé, une maladresse de formulation… Cependant, ce serait oublier que BFM Business appartient intégralement au groupe Altice, la maison-mère de SFR. C’est donc d’un concurrent direct que parle la chaîne ici.
Évidemment, rien ne permet de penser que l’information diffusée ici est volontairement erronée. Néanmoins, de bonne foi ou non, elle sème bien la confusion. La même erreur aurait-elle été commise pour un forfait de la marque SFR ? Désormais multi-casquettes, Altice prend le risque que de telles erreurs ne soient perçues comme une volonté délibérée de désinformer le public, et sème le doute sur l’impartialité de ses chaînes.
De tels questionnements ont parsemé l’histoire de Free Mobile, lorsque TF1 (groupe Bouygues) et Canal+ (groupe Vivendi, auquel appartenait encore SFR à l’époque) étaient soupçonnés d’avoir fait l’anti-promo du nouvel opérateur aux prix révolutionnaires. Opérer à la fois dans le domaine des télécommunications et celui des médias, notamment d’information, relève d’un exercice décidément périlleux…