Le torchon brûle… et ça pollue
L’association Robin des Toits, visant à sensibiliser le public au « danger du portable et des antennes relais », a claqué la porte du Grenelle des ondes suite à des désaccords.
« Nous avons voulu effectuer des mesures de vérification, afin que les résultats soient incontestables, ce qui nous a été refusé » a fait savoir le porte-parole de Robin des toits, Etienne Cendrier, justifiant la fin de la participation de l’association au Grenelle des ondes.
Depuis un an, Robin des toits militait pour la mise en place, dans certaines villes sélectionnées, d’un seuil d’exposition restreint (0,6 V/m) à des fins d’expérimentations. Un appel entendu par le COMOP (Comité opérationnel d’expérimentations sur les antennes-relais) qui annonçait, en novembre dernier, la mise en place de ce procédé dans une quinzaine de communes françaises.
Pourtant, « la semaine dernière, le comité opérationnel a refusé à Robin des toits l’inscription de ce processus contradictoire dans le protocole, revenant sur sa position initiale », dénonce M. Cendrier. Cette décision serait à l’origine du départ de l’association Robin des toits, s’estimant reléguée à un simple rôle d’“observateur”.
François Brottes, député PS et président du COMOP, justifie sa décision par une volonté « de maintenir un service de téléphonie mobile de qualité » tout en abaissant le seuil d’exposition. A propos du départ de Robin des toits de la table des négociations, il reste stoïque : « le débat est tendu, mais je ne considère pas que l’on soit en phase de rupture », affirme-t-il.
Source : Le Monde