Ancien président du Conseil de surveillance du Monde, Alain Minc (en photo) s’est déclaré « surpris » que le journal ait voté pour « celui qui a le carnet de chèques le plus élevé », faisant référence au trio d’investisseurs gagnants et en particulier à Xavier Niel.
« Les journalistes sont allés au sac d’argent » ; c’est ainsi qu’Alain Minc, interrogé sur LCP / France Info, résume le rachat du Monde.
Visiblement peu admirateur du trio composé de Bergé, Niel et Pigasse, Alain Minc s’estime « très surpris » que le journal « qui avait fait de Charles Peguy son emblème, c’est-à-dire de quelqu’un qui n’aimait pas l’argent, se précipite tel ceux attirés par le joueur de flûte vers celui qui a le carnet de chèques le plus élevé, indépendamment du fait que c’est un très bon entrepreneur » (faisant ici directement référence à Xavier Niel).
Et de rester sceptique concernant l’avenir du Monde : « on va voir ce que fera M. Niel, car l’argent est chez M. Niel ».
Enfin, à propos de la polémique politique ayant mis en avant l’intervention de Nicolas Sarkozy à l’encontre de Xavier Niel, Minc en a profité pour glisser malicieusement que Laurent Fabius s’était « beaucoup agité aussi au profit d’une des offres » concurrentes. De quoi jeter le discrédit, alors que l’un des investisseurs retenus par Le Monde, Matthieu Pigasse, est réputé être un ancien proche de Dominique Strauss-Kahn et Ségolène Royal…
Source : Google News/AFP