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L’Arcom publie une étude sur l’impact environnemental des usages audiovisuels en France

Arcom

L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) et l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), en partenariat avec l’Agence de la transition écologique (ADEME), ont mené une étude approfondie pour évaluer l’impact environnemental des différents modes de diffusion audiovisuelle en France.

Les résultats de cette étude ont été dévoilés lors d’une conférence le lundi 7 octobre, au siège de l’Arcom. Parmi les intervenants figuraient Roch-Olivier Maistre, président de l’Arcom, Laure de La Raudière, présidente de l’Arcep, et Baptiste Perrissin-Fabert, directeur général délégué de l’ADEME.

Une présence qui souligne l’importance de cette collaboration interinstitutionnelle pour aborder l’empreinte écologique de l’audiovisuel et proposer des actions concrètes.

La fabrication des terminaux, un impact majeur

L’étude révèle que la fabrication des terminaux (téléviseurs, smartphones, ordinateurs, tablettes, etc.) constitue une part prépondérante des impacts environnementaux liés aux usages audiovisuels, bien plus que la consommation d’énergie lors de leur utilisation. L’Arcom, l’Arcep et l’ADEME recommandent une approche d’écoconception pour prolonger la durée de vie des terminaux, notamment en assurant la rétrocompatibilité des services audiovisuels.

Cette initiative entend garantir que les contenus restent accessibles sur des appareils plus anciens, limitant ainsi le renouvellement constant des équipements.

L’interdépendance des équipements, réseaux et centres de données

Bien que les terminaux soient responsables de la majorité de l’empreinte environnementale, les autres éléments du système audiovisuel – tels que les réseaux de communication et les centres de données – y contribuent également de manière significative.

Il est donc déterminant de réduire les ressources consommées tout au long du cycle de vie de l’ensemble de ces éléments pour limiter l’impact écologique global. L’amélioration de l’efficacité de chaque composant permet non seulement de diminuer les émissions de carbone, mais également de réduire l’impact indirect de l’audiovisuel sur les infrastructures numériques.

Les enjeux de l’économie de l’attention

Le modèle de l’économie de l’attention, qui vise à maximiser le temps passé par les utilisateurs sur les plateformes audiovisuelles, entre en contradiction avec les objectifs de sobriété environnementale. Pour atténuer cet impact, l’étude encourage les fournisseurs de services audiovisuels à limiter les pratiques de rétention de l’attention et à sensibiliser leurs utilisateurs à des pratiques plus raisonnables. En favorisant une consommation numérique plus modérée, cette approche contribue à la fois à la préservation de l’environnement et à la santé numérique des utilisateurs.

Transparence et information sur l’impact environnemental

Informer les utilisateurs et les professionnels sur l’empreinte environnementale des services audiovisuels devient une priorité. À cette fin, l’ADEME, en partenariat avec l’Arcom, l’Arcep et l’INRIA, travaille sur un Référentiel par Catégorie de Produit (RCP) dédié aux services audiovisuels. Ce cadre de référence, dont la publication est prévue pour fin 2025, définira les normes pour réaliser une analyse de cycle de vie (ACV) des services audiovisuels et guidera les acteurs du secteur vers une plus grande transparence.

Encourager l’écoconception des services numériques

Pour accompagner les services audiovisuels et numériques dans leur démarche écologique, l’Arcep et l’Arcom, avec le soutien de l’ADEME, la Direction interministérielle du numérique (DINUM), la Commission nationale du Label informatique et l’INRIA, ont publié le 17 mai 2024 le Référentiel général de l’écoconception des services numériques (RGESN). Ce document fournit des recommandations pratiques pour concevoir des services audiovisuels plus durables, en réduisant l’impact environnemental à chaque étape de leur développement.

Pour plus d’informations sur l’écoconception et sur les bonnes pratiques pour des services audiovisuels responsables, les fournisseurs sont invités à consulter le RGESN. Ce guide est conçu pour les aider à intégrer des principes durables et à répondre aux attentes croissantes des utilisateurs en matière de responsabilité écologique.

Le document est accessible ici.

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