Site icon Freenews

Google vs la presse ou le coup d’arrêt à son test polémique

La bataille entre Google et la presse française prend un tournant décisif. Le tribunal des activités économiques de Parisa interdit au géant du web de mener une expérimentation controversée sur la valeur des contenus de presse dans ses résultats de recherche. Une victoire temporaire pour le Syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM), qui s’inquiète des conséquences d’un tel test sur la rémunération des médias.

L’affaire remonte à mi-novembre, lorsque Google a décidé de retirer les articles de presse des résultats de recherchepour 1 % de ses utilisateurs en France. Objectif affiché : mesurer l’impact économique de l’absence de ces contenus. Une décision vivement critiquée par les éditeurs, qui y voient une tentative de pression sur la négociation des droits voisins – ce mécanisme qui oblige les plateformes à rémunérer la presse lorsqu’elles utilisent ses contenus.

Une interdiction temporaire en attendant l’intervention de l’Autorité de la concurrence

Saisi par le SEPM, qui représente 500 magazines, le tribunal a ordonné l’arrêt immédiat du test, sous peine d’une astreinte de 900 000 euros par jour. Toutefois, cette interdiction n’est que provisoire, en attendant la décision de l’Autorité de la concurrence, qui a été saisie le 15 janvier.

Le SEPM salue une victoire majeure, espérant qu’elle dissuadera d’autres plateformes de mener des actions similaires. De son côté, Google dénonce un précédent inquiétant, rappelant que cette analyse vise à éclairer les discussions sur la répartition des revenus entre médias et plateformes numériques.

Le bras de fer n’est pas terminé puisque la décision finale de l’Autorité de la concurrence redéfinira forcément les règles du jeu entre Google et la presse française, alors que les médias luttent pour obtenir une juste rémunération face aux géants du numérique.

Quitter la version mobile