L’Autorité de régulation des télécom a publié un rapport avec le concours de l’ADEM, sur les évolutions de l’impact du numérique sur les 25 prochaines années.
Ce rapport s’inscrit dans la droite lignée des chantiers que souhaite aborder l’ARCEP depuis 2020, dans un futur proche concernant l’impact environnemental du numérique et le calcul de son empreinte carbone.
Non seulement cet impact doit être identifié par les deux organismes, mais il leur est également confié la mise en place des moyens d’action de manière à le réduire.
Deux premiers rapports ont d’ores et déjà été publiés l’an passé, mais il vient d’être complété avec des perspectives établies jusqu’à 2030, soit pour les 25 prochaines années, alors que les échanges de données devraient être multipliés par six et le nombre d’équipements électroniques supporter une augmentation de 65% avec pour conséquence, forcément, une évolution de l’empreinte carbone de 45% supplémentaires.
A ce rythme là, ce sont aussi les ressources abiotiques qui seront impactées avec une augmentation de leur utilisation de 14% (métaux, minéraux …).
Côté consommation électrique, les dégâts seraient limités avec une hausse de seulement 5%, ce qui est assez peu au final proportionnellement parlant.
Hausse de l’empreinte carbone et mutation des usages au coeur des problématiques étudiées.
Le point le plus alarmant se situe donc au niveau de l’empreinte carbone, avec une multiplication par 3 par rapport aux années précédentes, qui s’inscrirait en compensation avec d’autres secteurs d’activité.
Une solution serait pourtant possible avec la mise en place d’une stratégie visant à réduire considérablement l’empreinte carbone grâce à la mutation d’usages du quotidien que le numérique viendrait changer et notamment dans les transports, la production et l’utilisation d’énergie pour le chauffage, le secteur alimentaire, l’acquisition des biens d’équipement … autant de domaines où la modification des usages pourrait intervenir et modifier les comportements comme leurs conséquences.
C’est ce schéma que l’ARCEP et l’ADEM qualifient de Génération Frugale.
S’agissant enfin des métaux , leur utilisation par les constructeurs pour l’élaboration des smartphones ou autres produits numériques devra obligatoirement être limité par une mise sur le marché réduite de nouveaux modèles de terminaux utilisant ces ressources.
Le soutien de l’économie circulaire doublé d’une politique d’allongement de la durée de vie sont étudiés plus sérieusement et enfin être mis en place de manière souveraine.
En d’autres termes, la lucidité est de mise concernant cette évolution de l’impact environnemental ; mais elle doit être nécessairement assortie d’une prise de conscience plus importante de manière à parvenir à une réduction de cet impact sur le long terme, c’est à dire d’ici 2050, tel que fixé dans l’étude publiée.
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