L’ARCEP tape sur les doigts d’Orange et SFR, tous deux en retard sur leur déploiement mobile en zones peu denses (dites zones « blanches – centres bourgs »).
Chargée de veiller au bon déploiement des réseaux mobiles en France, conformément au calendrier prévu, l’Autorité de régulation des télécoms a été obligée de brandir des sanctions à l’encontre d’Orange et SFR. Ceux-ci n’ont pas respecté leurs obligations de déploiement 2G en centres-bourgs, ces zones blanches souvent privées de tout réseau mobile.
En juillet 2015, l’ARCEP mettait en demeure Bouygues Telecom, Orange et SFR de couvrir respectivement 17, 8 et 53 centres-bourgs en 2G, avant le 1er janvier 2016. Si Bouygues Telecom a respecté cet impératif à temps, ce n’est pas le cas d’Orange et de SFR, à qui il restait respectivement 5 et 47 centres-bourgs à couvrir une fois l’échéance écoulée.
La formation de sanction de l’ARCEP inflige en conséquence une sanction financière s’élevant à 27 000 € pour Orange, et 380 000 € pour SFR. Les sommes tiennent compte du manquement mais aussi des effort fournis par les deux opérateurs pour couvrir les zones concernées, dans l’intervalle.
Les zones blanches = 1 % de la population
L’ARCEP profite de l’occasion pour faire le point sur la couverture mobile en zones blanches. Avec un objectif clair : ce dernier pourcent de la population, laissé pour compte du déploiement mobile, devra être couvert à 100 % au moins pour les services voix/SMS (2G) d’ici la fin de l’année 2016. Le taux de couverture actuel, de 91 %, en est proche.
Plus alarmante est la situation pour la mise en place du haut débit (3G) de ces mêmes zones. L’ARCEP vise une couverture de 100 % avant juillet 2017, mais avec un taux affiché de seulement 54 % à l’heure actuelle, les opérateurs sont loin du compte.
En tant que nouvel arrivant, Free Mobile n’est pas encore concerné par le programme zones blanches. Il rejoindra le dispositif cette année, et sera donc soumis à des impératifs de couverture en centres-bourgs, tout comme ses concurrents.