Sur le déploiement mobile en zones blanches, l’ARCEP (Autorité de régulation des télécoms) dresse un bilan satisfait : les opérateurs ont bien tenu leurs engagements.
Afin de toucher les zones blanches, représentant le dernier % de la population encore délaissé des réseaux mobiles, les autorités ont mis en place un plan de couverture mettant à contribution les opérateurs et les collectivités. 3582 communes inscrites au programme devaient bénéficier d’une couverture voix/SMS basique, mais aussi du haut débit (3G) dans leurs « centres-bourgs », au plus tard le 30 juin 2017.
Pour l’ARCEP, le pari est réussi. Les 100% ne sont pas tout à fait atteints : 92% des centres-bourgs sont couverts en haut débit mobile par au moins un opérateur, ce qui permet à chacun de bénéficier de la couverture mobile grâce à la mutualisation des réseaux. Les 8% restants représentent essentiellement des communes ajoutées récemment au programme ; ainsi, 280 centres-bourgs sont encore en attente de la mise à disposition d’un pylône public. Les opérateurs ont ensuite six mois pour venir s’y raccorder et activer le service.
Actuellement, les données communiquées par opérateur ne concernent qu’Orange, SFR et Bouygues Telecom. Nouvel entrant sur le marché de la téléphonie mobile, Free Mobile a rejoint le programme de couverture des zones blanches en 2016. À l’heure actuelle, il est toujours en attente de la mise à disposition de ses premiers pylônes.
Cap sur la 4G en zones peu denses
Désormais, les prochains objectifs de déploiement concernent le très haut débit (4G) en « zone peu dense » (18% de la population). Orange, SFR et Bouygues Telecom, tous trois titulaires d’une fréquence 4G 800 MHz. À l’aide de ces licences « en or », les opérateurs avaient pour obligation de couvrir au moins 40% de la population de ces zones peu denses avant le 17 janvier 2017. Un objectif pleinement rempli, avec un taux de couverture allant de 67% à 74% de la population selon les opérateurs.
Là encore, Free Mobile se distingue puisqu’il ne dispose pas de licence 4G 800 MHz. Il n’est donc pas concerné par cette échéance. En revanche, il dispose bien de fréquences basses (700 MHz) : grâce à celles-ci, il devra couvrir au minimum 50% de la population de ces zones peu denses d’ici le 17 janvier 2022.