Xavier Niel assorti de ses acolytes réguliers, Matthieu Pigasse et Moez-Alexandre Zouari souhaiterait injecter un milliard d’euros dans Casino, qui est actuellement confrontée à des difficultés sévères et une offre de participation au capital social aurait été déposée très récemment.
L’offre est consécutive à l’annonce de l’éventuelle reprise de la société par le Groupe Intermarché et avoisinerait donc le milliard d’euros déposé par Xavier Niel (Free), Matthieu Pigasse et Moez-Alexandre Zouari (Fnac-Darty) selon une source proche du dossier.
Cette somme serait répartie en plusieurs postes, dont 300 millions directement investis par « 3F », la holding des trois associés et à l’origine de Teract, le géant de l’agroalimentaire écarté des discussions engagées dans le cadre d’une éventuelle reprise après la chute du cours de l’action Casino à la fin du mois de mai dernier.
Le complément serait quant à lui versé par « probablement d’autres investisseurs, actionnaires et créanciers de Casino », selon un article publié dans Challenges.
Une dette sans commune mesure à couvrir.
Le 8 juin dernier, Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Moez-Alexandre Zouari, avaient d’ores et déjà indiqué qu’ils tentaient de mettre en oeuvre une solution pour « faire émerger une solution industrielle et financière pérenne pour le groupe Casino », dans une situation véritablement délicate, précisant même qu’ils souhaitaient unanimement créer « un renforcement des fonds propres du groupe Casino et, dans la mesure du nécessaire, une adaptation de la dette existante aux capacités du groupe et à la préservation de son potentiel de croissance ».
Face à cette alliance, l’homme d’affaires Daniel Kretinsky, qui n’est pas un inconnu pour Xavier Niel et Matthieu Pigasse dont le projet consistait à procéder à un remboursement de la dette à hauteur de 40% en échange, soit de liquidités, soit d’actions, soit des deux.
Pour rappel, Casino a fait l’objet d’un placement en procédure de conciliation sur une période de quatre mois de manière à lui permettre de renégocier une dette d’un montant de 6,4 milliards d’Euro pour la société, outre une autre de 3 milliards d’euros pour sa maison mère Rallye.
La situation actuellement rencontrée par Casino, diffère d’une procédure collective classique car elle laisse la direction actuelle du groupe poursuivre ses activités sur une durée de quatre mois, sans procéder à la mise en place d’un mandataire judiciaire tout en lui laissant les moyens de renégocier elle-même sa dette.