Ce n’est pas un scoop, Xavier Niel est allergique à l’idée de fusion entre TF1 et M6, ce qu’il a très clairement exprimé à de nombreuses reprises, y compris devant le Sénat, lors de son audition dans le courant du mois de février dernier, dans le cadre de l’enquête diligentée sur la concentration des médias.
Et quand on parle d’allergie, le mot est faible ; le rejet de cette idée étant quasiment épidermique, et à l’origine de plusieurs recours intenté par l’opérateur y compris devant l’Autorité de la Concurrence comme devant le Conseil d’Etat.
Il faut dire que cette situation de monopole permettrait in fine à TF1 et M6 de mettre la main sur l’organisation du marché de la publicité comme influencer le coût des flux des chaînes qui sont diffusées via les freebox, ce qui lui est pour le moins insupportable.
Une nouvelle tentative auprès de l’Autorité de la Concurrence puis du Conseil d’Etat en dernier recours, le cinquième du genre, vient tout bonnement de se solder par un nouvel échec.
Une situation inacceptable à plus d’un titre pour Xavier Niel.
L’argument principal de nouvelle action, était basée sur des tests réalisés sur le marché, adressés aux abonnés comme aux différents acteurs de la filière, concurrence incluse.
Pour l’heure, l’Autorité de la Concurrence a différé son avis au mois d’octobre prochain ; les dés ne sont pas encore jetés, mais TF1 et M6 semblent également avancer conjointement dans le sens de ce projet, en se conformant strictement aux prescriptions des autorités de régulation dont l’ARCOM, en cédant certains de leurs canaux de diffusion, comme c’est le cas aujourd’hui encore avec la vente de 6Ter à Altice.
Il reste encore quelques voies de recours donc, mais combien sont encore véritablement viables ?