Le duo, qui s’est affronté dans le cadre de la procédure de rachat de la Provence en tout début d’année 2022, ne cesse de surprendre… et pourtant, l’alliance serait en cours de concrétisation avec le dépôt sur la table de prêt de 40 millions d’euros pour sauver le format Brut dont une partie issue d’un apport de BpiFrance d’après la Lettre A.
Pour rappel, Brut qui a été l’un des premiers à proposer des formats vidéos courts, a du faire face à des difficultés, après quelques années particulièrement florissantes et doit changer son modèle économique, au risque de ne plus être rentable, ce qui a entraîné une restructuration des ressources humaines sur l’ensemble du parc salariés, avec une tentative de restructuration de l’activité uniquement sur Paris, malgré une troisième levée de fond très positive en 2021.
Cette stratégie à la limite du plan social, a du s’accompagner de la suppression de certains services, là aussi peu rentables à plus ou moins court terme comme toute la partie streaming, qui n’a pas su se développer sur un marché d’ores et déjà saturé.
Le projet Niel / Saadé a fait l’objet d’un examen attentif de la part d’un conseil d’administration qui a eu lieu il y a quelques jours et semble supplanter celui déposé par l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky, proposant une prise de contrôle de Brut à terme, contrairement à celui proposé par le duo Niel / Saadé qui, de son côté, n’a trait qu’à une levée de fonds supplémentaire, ce qui éviterait cette situation et par voie de conséquence, de bousculer l’équilibre qui s’est établi entre les différents associés actuellement en place, au nombre desquels on peut compter NJJ Médias. Artémis (holding Pinault), Tikehau Capital, James Murdoch ou bien encore Orange Ventures…