À l’occasion du lancement de Station F ce jeudi, Xavier Niel était l’invité de la matinale de Patrick Cohen, sur France Inter.
À quelques heures de l’inauguration officielle de Station F, prévue ce jeudi soir en présence du président de la République Emmanuel Macron, Xavier Niel était l’invité de 8h20 sur France Inter. L’occasion pour lui de revenir sur sa démarche et sur la création du plus grand incubateur de start-ups au monde… Au programme également, des questions sur ses investissements dans les médias et sur ses relations avec Emmanuel Macron.
« Station F va aider la France en créant des entreprises »
Au micro de la radio publique, Xavier Niel déroule un discours qu’il a déjà tenu à maintes reprises. Pour cet ennemi du système d’héritage, « quand vous avez beaucoup d’argent (…), le donner à vos enfants, c’est une charge et pas une chance ».
Tout comme l’École 42, Station F est née du désir d’utiliser cet argent à des fins plus utiles. Le trublion énumère : « Qu’est-ce que je peux inventer qui corresponde à ce que j’aime et à ce que je peux faire ? Station F correspond à ça ». Avant de se voir rappeler par Patrick Cohen que Station F n’est pas un investissement, et n’a pas pour but d’être rentable pour Xavier Niel.
Xavier Niel et Macron ? « Je n’ai pas voté ! »
Par ailleurs, Xavier Niel a été questionné sur ses rapports avec Emmanuel Macron. L’homme d’affaires a déjà eu l’occasion de croiser le parcours du président, alors qu’il travaillait encore chez Rothschild. « Il était conseiller des journalistes du Monde » au moment où Xavier Niel, entouré de Matthieu Pigasse et Pierre Bergé, s’apprêtait à racheter le journal. « Nous n’avons jamais fait d’opération ensemble », prévient-t-il toutefois, ajoutant qu’il n’a pas non plus contribué au financement de la campagne d’En Marche.
« Au-delà de l’étiquette politique », Xavier Niel reconnaît en Macron « quelqu’un qui a toujours cru dans les start-ups, les a accompagnées ». Pourtant, le fondateur de Free, qui tient à son apolitisme, ne vote pas ; il n’a donc pas glissé de bulletin dans l’urne en faveur de Macron. Loin d’ériger son abstentionnisme en modèle, il estime que c’est la « pire chose à faire » et reconnaît qu’il aurait pu aller voter, au deuxième tour de l’élection présidentielle, si les sondages avaient été plus serrés.