Et c’est par un rejet quasi-épidermique que Xavier Niel s’est exprimé sur le sujet hier soir lors de son entretien sur BFM Business avec François Sorel.
«Nommer à la tête d’une autorité indépendante quelqu’un qui a bossé 15 ans chez Orange, cela me paraît assez surprenant» s’est-il justifié à juste titre, invoquant dans le même temps un « fait du prince » de la part de l’Exécutif à l’origine de cette désignation, si celle-ci devait intervenir, revêtant ainsi une tournure plus que politique.
Et pourtant, la principale intéressée ne manque pas de qualités aux yeux de Xavier Niel, mais sa carrière au sein de la concurrence ne passe vraiment pas d’autant que même s’il lui reconnaît une connaissance parfaite des dossiers soumis à l’ARCEP, cette dernière avait manifesté en son temps une résistance plus que vive à l’entrée de Free sur le marché des opérateurs télécoms.
Un contentieux ancien …
Mais si Xavier Niel peut faire preuve d’humour, la rancune lui est parfois tenace et force est de constater que les attaques assez vives dont avait fait en son temps l’objet Free Mobile de la part de Laure de la Raudière, sont toujours en tête et jettent un doute sérieux quant au bien fondé de cette éventuelle nomination.
Or, le rôle de l’ARCEP, a été déterminant dans le cadre notamment des procédures d’attribution des fréquences 5G et sa présidence prend la tournure d’un enjeu majeur.
D’autres candidats sont encore en lice et rien n’est joué, mais au moins, les choses ont le mérite d’être clairement posées sur le sujet.