Xavier Niel ne cache que peu ses ambitions sur le milieu audiovisuel et notamment en entrant potentiellement dans la course d’une manière impromptue, du renouvellement des fréquences de TF1 et M6 via sa holding NJJ qui a été entendue aujourd’hui par l’ARCOM.
Et du côté de NJJ, on a pas mâché ses mots à ce sujet, avec l’évocation notamment d’un déclin savamment organisé, fossoyeuse du PAF dans sa forme actuelle, et forcement pas génératrice d’une évolution positive du marché.
Au coeur du problème selon NJJ, le manque de diversité et de créativité, ainsi que cela figure dans les réponses qui ont été données à l’ARCOM dans le cadre de la consultation publique préalable à l’appel à candidature qui doit être prochainement lancé et après l’abandon du projet de fusion entre TF1 et M6 au tout début de l’automne.
Si pour l’heure la candidature de Xavier Niel à l’acquisition des fréquences de TF1 ou M6 peut soulever quelques questionnements quant à sa concrétisation, celui-ci se considère toujours comme un outsider sérieux et motivé pour éventuellement tenir la dragée hautes à ses concurrents les plus directs dans la bataille.
Comme Canal+ par exemple, qui semble nourrir de grands projets pour l’une ou l’autre de ces entités avec des idées bien arrêtées comme le maintien de la gratuité des programmes ou bien encore également la pérennisation d’un ou plusieurs niveaux d’investissement tant au niveau de l’audiovisuel que du cinéma.
Pour Xavier Niel, le débat se situe ailleurs et il entend faire bouger les choses, conforme à ce qui a fait le succès de ce qu’il entreprend depuis maintenant un certain nombre d’années.
Car si l’expérience de Xavier Niel n’est pas énorme dans le milieu de l’audiovisuel, exception faite de Mediawan, il conserve l’art et la manière de bousculer les idées reçues et d’engager sur la voie du bouleversement, les marchés auxquels il touche.