Elon Musk paie en quelque sorte les choiix audacieux qu’il a faits en termes de de modération, lors de son acquisition du réseau social X, qui actuellement s’emballe sous les fake news avec le conflit israélo-palestinien.
Et forcément, Thierry Breton entend mettre les pieds dans le plat ; ce qu’il fait dans un message posté hier, on ne peut plus explicite, dans lequel il indique privilégier désormais la concurrence en migrant vers Bluesky, qui fait de plus en plus parler d’elle.
Ce post intervient quelques heures. seulement après un courrier que le Commissaire Européen a adressé à Elon Musk, dans lequel il lui énonce très clairement l’ensemble des obligations lui incombant en matière de modération depuis la mise en place du Digital Services Act au mois d’août dernier et notamment le fait que « lorsque vous recevez des notifications de contenu illégal dans l’UE, [d’]agir rapidement, avec diligence et objectivité et [de] retirer le contenu en question lorsque cela est justifié. »
En d’autres termes, ce sont les threads consacrés à l’actualité internationale, assortis d’images ultra violentes et qui rencontrent un grand succès depuis la fin de la semaine dernière, avec bien évidemment des informations fausses qui partent dans tous les sens, intégrant des images anciennes de conflits armés sans aucun rapport avec le sujet voire des séquences extraites de jeux vidéo.
Une responsabilité directe et sans équivoque
Le réseau social a 24 heures pour répondre par la voix d’Elon Musk, sous réserve de sanctions, ce à quoi il a été répondu par le principal intéressé d’une manière un peu sarcastique : « Veuillez énumérer sur X les violations auxquelles vous faites allusion afin que le public puisse les voir. »
La situation ne risque pas forcément de tourner en sa faveur d’autant que ce n’est pas la première fois qu’il jette de l’huile sur le feu sur le sujet en jouant avec les règles dictées par l’Union Européenne comme avec les allusions polémiques.
En France, on hausse aussi le ton …
Même son de cloche du côté des institutions françaises, qui de leur coté, par la voix de Jean-Noël Barrot, ont tenté de raisonner Elon Musk, rappelant les règles relates à la modération des réseaux sociaux d’une manière générale, évoquant même le sujet devant le Parlement, confirmant la saisine de la Commission européenne.
« Je veux lui dire que c’est le peuple européen souverain qui a décidé d’adopter ce règlement sur les services numériques, qui a prévu des amendes extrêmement lourdes, qui a prévu que le bannissement du territoire de l’Union européenne était possible, et que cela s’appliquera même à une plateforme comme X si elle ne respecte pas nos règles » a précisé Jean-Noel Barrot dans le même temps.
Un changement de position par rapport à celles adoptées par le passé par le Gouvernement, qui multipliait les gestes de séduction vis à vis du fondateur de Tesla et SpaceX.