Xavier Niel a annoncé ce jour avoir pris une participation au capital social de l’opérateur britannique Vodafone.
Alors cette opération ne lui permet pas d’obtenir une participation majoritaire dans l’actionnariat de Vodafone, mais elle pourrait être déterminante dans l’avenir notamment en raison de l’intérêt de plus en plus fort des opérateurs français dans les sociétés anglaises, comme cela a été le cas par exemple de Patrick Drahi malgré quelques difficultés rencontrées.
En effet, ce dernier a entendu prendre des parts dans le capital de BT à 12,1% mais est confronté depuis le démarrage de l’opération, à des réticences de la part des autorités de régulation en charge de la surveillance du projet.
Une prise de participation minoritaire mais suffisante pour intégrer le marché.
Du côté de Xavier Niel, le schéma est différent, avec 2,5% du capital social de Vodafone dans la poche, ce qui est très largement minoritaire, et ne devrait pas rencontrer la défiance des autorités, d’autant plus que cette acquisition se fait par le canal d’Iliad mais grâce à des fonds issus de sa holding Atlas Investement, déjà utilisée pour Salt en Suisse ou Eir en Irlande, pour un montant de près de 750 millions de livres sterling.
Cette opération est également un pied de nez quelques mois après l’abandon du projet de rachat de Vodafone en Italie ; projet qui devait permettre à Iliad Italia de véritablement s’asseoir sur le marché transalpin où son arrivée en 2018, suivie en début 2022 sur le fixe, a été un véritable séisme sur les tarifs des abonnements, auparavant verrouillés.