Le partenariat entre Orange et Free Mobile, via un accord d’itinérance en cours d’extinction progressive, pourrait se poursuivre sous la forme d’une mutualisation plus globale entre les deux acteurs.
D’après les informations recueillies par La Tribune, Orange et Free pourraient aboutir prochainement à un accord sur le partage de leurs infrastructures mobiles respectives. Un scénario rendu possible grâce au récent accord entre les opérateurs et l’État, qui ouvrirait la voie à de tels contrats de mutualisation à grande échelle — la pratique étant jusque là sévèrement encadrée et limitée limités à certaines zones du territoire.
Une offre d’accès portant sur un « nombre conséquent » de sites mobiles
L’accord en question permettrait à Free d’accéder à un « nombre conséquent » de sites mobiles actuels d’Orange, selon La Tribune. À cela, s’ajouterait une proposition de co-construction sur les nouveaux sites mis en place. Seules les zones de « déploiement prioritaire » (ZDP) seraient toutefois concernées : il s’agit des zones dites « grises », au sens large, réputées plus difficiles à couvrir par les opérateurs. À elles seules, elles représentent 63% du territoire français.
D’après le journal, cet accord est le résultat d’une incitation dans le cadre des négociations inter-opérateurs avec le gouvernement. En clair : en facilitant le déploiement d’un de ses concurrents en ZDP, Orange bénéficie en contreparties d’obligations allégées. L’opérateur historique échappe notamment à une « obligation de consultation préalable », initialement proposée par l’ARCEP (Autorité de régulation des télécoms) qui l’aurait contraint à une mutualisation encore plus poussée avec tous les acteurs dans les ZDP.
Il s’agit donc bien d’une concession de la part d’Orange, faisant les affaires de Free qui pourra venir déployer son réseau plus facilement et rapidement auprès des abonnés en zones rurales.
À l’heure actuelle, les deux opérateurs n’ont pas souhaité commenter l’information.