Le marché des abonnements téléphoniques serait sclérosé de l’intérieur par les prix trop bas pratiques par les opérateurs, et qui ne permettraient pas à ces derniers de pouvoir réinvestir correctement dans les nouvelles technologies telles que la 5G, plus coûteuse en termes d’infrastructures mais également d’alimentation électrique.
Or, l’arrivée des forfaits proposés par Free l’an dernier pour la 5G, aurait contraint ses concurrents les plus directs, à s’aligner sur une démarche commerciale analogue à celle de l’opérateur alternatif, en alignant le tarif des abonnements 5G sur ceux affichés pour la 4G.
C’est ce qui ressort d’un rapport publié la semaine passé par la Fédération Française des Télécoms, qui met en avant une baisse du chiffre d’affaires des trois opérateurs concurrents directs de Free Mobile, de l’ordre de près de 2,1%/an depuis l’entrée sur le marché de Free Mobile.
Un rôle correctement joué par Free dès son arrivée sur le marché, en faveur d’un tarif plus juste pour le consommateur … moins pour la concurrence.
Or, c’est justement ce qui était attendu de la filiale téléphonie d’Iliad, et ce depuis son arrivée dans la monde des opérateurs, tout du moins côté consommateurs, au regard des tarifs auparavant pratiqués en raison d’une concurrence limitée.
En effet, si on jette un oeil du côté :
- des offres Triple Play sur l’ensemble de l’Europe, les 22 € moyens pratiqués par les opérateurs français s’agissant de leur offre la plus onéreuse, ne peut pas concurrencer en termes de bénéfices, les tarifs pratiqués en Allemagne par exemple (45 €) ;
- des offres mobiles, 13 € sont appliqués en moyenne dans l’hexagone pour 50 Go contre 47 € chez nos voisins allemands.
Autant de raisons qui pourraient motiver les opérateurs à pratiquer une légère retouche de leurs tarifs dans les mois à venir, de manière à rétablir, selon leur propres propos repris par le rapport publié par la FFT, un équilibre en termes de réinvestissements.