Passé dans le giron du trio « BNP » (Pierre Bergé, Xavier Niel et Matthieu Pigasse) en 2014, L’Obs creuse son déficit. La direction a annoncé un plan d’économies pour redresser la barre.
Avec des pertes affichées de 2,5 millions d’euros en 2015, et 3 millions d’euros (estimés) cette année, L’Obs n’est pas en très bonne posture. Il faut dire que le magazine connaît un déclin magistral de ses ventes : sa diffusion moyenne, de 401 000 exemplaires en 2015, est en repli de 13 %.
Une quarantaine de départs et des réductions de RTT
Jeudi, la direction a annoncé la mise en place d’un plan d’économies drastique de près de 5 millions d’euros. De quoi permettre au titre de renouer avec le profit, mais non sans heurts…
Cela se traduira essentiellement par la réduction de la rédaction, de 185 à 143 journalistes et associés. Les dirigeants de L’Obs souhaitent privilégier les départs volontaires, mais font déjà miroiter le spectre de licenciements si cela ne suffit pas à atteindre le quota de départs voulu. Par ailleurs, le rythme de travail sera réaménagé pour les salariés restants : le nombre de jours travaillés annuels passera de 196 à 205, via une réduction des RTT.
L’économie passera aussi par une réorganisation du mode de fonctionnement interne. La rédaction de Rue89, acquise en 2012 (alors que le trio BNP n’était pas encore propriétaire de L’Obs) sera définitivement intégrée, tandis que les rédactions multimédia et TéléObs seront réduites au profit des débats et enquêtes de fond.
Cost killer réputés, les actionnaires du trio BNP ont déjà prouvé l’efficacité de leur action au sein de la rédaction du Monde. Non sans heurts…
Source : Le Monde