Le ministère de la Cohésion des territoires reçoit, aujourd’hui, les représentants des quatre grands opérateurs commerciaux : Orange, Free, SFR et Bouygues Telecom.
Afin de poursuivre la discussion entamée avec les opérateurs sur le déploiement du très haut débit et les investissements, après une première réunion collégiale, le gouvernement reçoit à nouveau leurs principaux représentants. À coups de concessions, l’État espère convaincre les opérateurs d’accélérer le déploiement du très haut débit pour toucher l’ensemble du territoire d’ici 2022 — bien qu’une couverture 100% fibre optique soit d’ores et déjà exclue par le président, Emmanuel Macron.
Julien Denormandie, secrétaire d’État auprès du ministre de la Cohésion des territoires, reçoit aujourd’hui les quatre opérateurs séparément pour approfondir le sujet : Michel Paulin (SFR), Maxime Lombardini et Ombeline Bartin (Free/Iliad) sont reçus le matin, tandis que Pierre Louette (Orange) et Didier Casas (Bouygues Telecom) prennent le relai cet après-midi.
Au programme, des remèdes concurrentiels tels qu’un plafonnement de la taxe IFER sur les antennes mobiles, ou encore une reconduction simplifiée des licences mobiles 2G/3G, bientôt expirées, jusqu’en 2030.
Des réunions contestées, en l’absence des opérateurs alternatifs
Début juillet, l’Association des Opérateurs Télécoms Alternatifs (AOTA) dénonçait l’absence de représentativité de ces réunions de travail, réunissant exclusivement le « Big 4 » des opérateurs commerciaux. Ainsi, sont reçus la Fédération Française des Télécoms (Orange, SFR, Bouygues Telecom), ainsi que Free… mais aucun opérateur dit « alternatif ».
L’association, qui représente « près de 30 opérateurs commerciaux adhérents » (avec un total de plus de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires), soulignait que malgré leur part de marché modeste, ces opérateurs figurent parmi les « principaux clients » des réseaux d’initiative publique (RIP), grâce auxquels la fibre optique est apportée jusqu’aux utilisateurs de zones peu denses.