L’ARCEP, Autorité de régulation des télécoms, prend-elle des décisions favorables aux plus gros opérateurs au détriment des alternatifs ? Certains, comme Nerim, Sewan et Alphalink, le pensent.
Dans un courrier commun adressé au régulateur, les trois opérateurs dits alternatifs exposent leurs griefs. Déjà trusté de manière écrasante par deux acteurs (Orange et SFR), le marché du très haut débit à destination des entreprises écoperait d’une régulation défavorable aux plus petits acteurs du secteur. Pis, ces derniers sont accusés de ne pas investir suffisamment pour le déploiement.
De quoi agacer passablement les dirigeants de ces trois entreprises, qui mettent en avant leurs investissements « indirects » via les réseaux d’opérateurs tiers, et n’hésitent pas à pointer du doigt le rôle de l’ARCEP dans ce marasme concurrentiel.
Pour une ouverture des offres de gros en zones denses
Le cadre réglementaire choisi par l’ARCEP dans les zones denses et AMII rendrait impossible l’arrivée d’une véritable concurrence sur le très haut débit pour professionnels, selon eux.
Leur solution suggérée ? Contraindre les opérateurs de réseaux à publier des offres de référence de gros, exactement « comme il en existe sur le cuivre », afin de pouvoir y accéder. Les trois opérateurs professionnels sont pressés par le temps : l’extinction progressive du cuivre les empêchera, prochainement, de proposer leurs services DSL auprès de certaines entreprises, et l’émergence d’une alternative adaptée au très haut débit se fait attendre.
Source : le Journal des Télécoms