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Test Freebox Delta (3/9) : Wi-Fi surpuissant, NAS décevant

Pour le meilleur et le pire, la partie Server de l’offre Freebox Delta ne dépaysera pas vraiment les anciens possesseurs de Freebox Révolution. Et pour cause : l’interface interne, FreeboxOS, a été conservée quasiment telle quelle.

Disponible depuis le mois de juin 2013 sur Freebox Révolution, FreeboxOS venait alors remplacer l’interface originale (et minimaliste) de la box de Free. Ses possibilités avancées, qui se sont enrichies au fil des mises à jour, ont fait l’unanimité auprès des technophiles : navigateur de fichiers, gestionnaire de téléchargements compatible torrent, RSS et newsgroups, accès à distance, client et serveur VPN, journal d’appels, gestion des enregistrements, guide des programmes, paramètres fouillés et complets…

Un air familier.

C’est cette même interface qui est conservée, dans une version 4.0, sur Freebox Delta. Les boîtiers Server de Free partagent ainsi les mêmes fonctionnalités et la même ergonomie sur Freebox Révolution, Mini 4K, Delta et One. Une bonne nouvelle, puisque ses qualités ne sont pas remises en cause… mais dans une certaine limite.

Le meilleur Wi-Fi du marché

Au rang des satisfactions, la présence d’un Wi-Fi de dernière génération est à saluer. Pour les Freenautes faisant l’échange avec une vieille Freebox Révolution de première génération, la différence sera particulièrement impressionnante ! En termes barbares, la Freebox Delta est compatible Wi-Fi 802.11ac 4400 tri-band MU-MIMO. Pour faire simple : il s’agit du must en termes de possibilités Wi-Fi à l’heure actuelle. À tel point que la plupart des ordinateurs actuels ne permettent pas encore d’en exploiter tout le potentiel…

Armés d’un Macbook Pro ayant déjà quelques années au compteur (modèle fin 2013), des tests de débit en Wi-Fi nous ont permis d’atteindre plus de 700 Mbps en download et 200 Mbps en upload, avec une latence extrêmement faible (~3 ms). On ne doute pas qu’il soit possible de faire encore mieux avec un appareil compatible MiMO, ce qui n’était pas le cas ici…

Des débits qu’on ne pensait pas pouvoir atteindre en Wi-Fi

Ces performances sont notamment rendues possibles par l’exploitation de multiples bandes de fréquences, y compris en 5 GHz sur les canaux 100 à 140. Encore peu usités, ceux-ci sont une aubaine en particulier dans les zones fortement urbanisées, où les fréquences Wi-Fi les plus communes ont tendance à être saturées. D’une manière générale, cela vous permettra de disposer d’un Wi-Fi rapide, stable et qui porte loin : rien à redire.

Pour un grand nombre d’usages, le déploiement de câbles Ethernet ne sera donc plus un passage obligé : un vrai bon point pour le grand public, et évidemment pour les smartphones.

Un manque de finition latent

Si FreeboxOS est quasi-irréprochable en termes de fonctionnalités, son apparence jure quelque peu avec les nouveaux codes visuels plus sobres et distingués de la Freebox Delta.

De toute évidence, le portage de FreeboxOS sur Freebox Delta n’a pas été la priorité des développeurs (qui ont probablement préféré se concentrer sur l’app mobile Freebox, désormais nettement plus léchée et complète). Certains détails, hérités de la Freebox Révolution, laissent entrevoir une adaptation à la va-vite…

Les icônes des périphériques n’ayant pas été mises à jour, votre Freebox Player Delta aura toujours l’apparence d’un bon vieux Player Révoution…
Le réglage de l’orientation de l’afficheur en façade, hérité de la Révolution et obsolète sur Freebox Delta, n’a aucun effet.

Certes, il ne s’agit là que de petits détails n’entravant pas le fonctionnement du Server. On imagine qu’une mise à jour visuelle plus conséquente est dans les cartons des développeurs de Free, à terme…

Plus gênante est l’absence du mode Bridge au lancement. Cette fonction avancée s’avère notamment utile pour les Freenautes souhaitant utiliser leur propre routeur… mais, bien qu’il soit tout à fait possible de la voir et de l’activer dans les menus, elle n’est pas fonctionnelle à l’heure actuelle.

Un NAS 4 disques durs… mais pour quels usages ?

Parmi les principaux points forts de la Freebox Delta, la présence d’un rack pouvant contenir jusqu’à 4 disques durs SATA 2,5″ a été mise en avant par Free. On pourra évidemment déplorer l’adoption du format 2,5″, plus coûteux que le 3,5″ notamment pour de grosses capacités… mais on comprend évidemment un tel choix, pour des raisons d’encombrement — le boîtier Server étant déjà relativement imposant, notamment en profondeur.

Très complète, la configuration RAID vous permettra de choisir une disposition adaptée en fonction du nombre de disques durs et de vos besoins (stockage, sauvegarde…). On y a déjà consacré un article entier, si vous désirez en savoir plus : tour de l’interface Server, côté NAS et Wi-Fi.

En revanche, en termes de fonctionnalités, ne vous attendez à rien de plus que ce que pouvait déjà proposer la Freebox Révolution. Vous pouvez donc accéder à votre NAS sur le réseau local, à distance via l’interface web ou en FTP, partager publiquement des fichiers sous FreeboxOS en quelques clics… mais guère plus. On aurait aimé mettre à profit la puissance additionnelle du nouveau Server comme tout NAS digne de ce nom : hébergement de petit serveur web, serveur Plex… À défaut, le rack à 4 emplacements semble un peu overkill pour un usage si limité.

Là encore, on n’a pas d’autre choix que d’espérer que des améliorations seront au programme dans les mois qui viennent, via des mises à jour.

Freebox Delta, le grand test
Déballage et initialisation, de bonnes en mauvaises surprises
Un Player qui ne trouve pas sa place…
Wi-Fi surpuissant, NAS décevant
Coup de jeune pour l’interface TV
Le son Devialet, clinquant et peu maîtrisé
OK Freebox et Alexa, que valent-ils ?
Pack Sécurité, le nouveau cheval de Troie de Free
Bilan : à qui cette box est-elle destinée ?
Annexe



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