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StopCovid : plus de données collectées que prévu

Coronavirus

Fallait-il s’y attendre ? Il semblerait que l’application proposée par le gouvernement français soit moins limitée que le discours annoncé.

En effet, Mediapart annonce StopCovid transfère l’ensemble des contacts rencontrés par une personne positive au Covid-19. Elle ne prend pas non plus en compte la distance ainsi que le temps passé entre les 2 contacts.

Le chercheur en cryptographie, Gaëtan Leurant, qui travaille pour l’Inria (Institut National de recherche en Informatique), a effectué un test entre 2 smartphones. Il a ainsi placé les 2 mobiles à 5m de distance l’un de l’autre durant 1 minute, avec l’un des 2 utilisateur positif au coronavirus.
L’application doit donc notifier les usagers pour tout risque de contamination.

Résultat du test :

Le contact est récupéré par l’application puis transféré au serveur central. Ce dernier gère les contacts et envoie les notifications, si nécessaire.

Le point qui pose problème : l’application StopCovid fait transiter trop d’informations (même si elles sont anonymes) qui n’ont normalement pas à être entrées sur la base de données. On peut alors se demander comment sont gérées les données personnelles par l’Etat français.

L’avis de Gaëtan Leurant : pour limiter le nombre de données transmises, il y aurait simplement besoin que le mobile calcule par lui-même la distance avec les autres téléphones. Cela serait rendu possible via l’algorithme du serveur central. Et le respect de données personnelles serait garanti.

Les réactions de la CNIL et du secrétaire d’Etat chargé du Numérique, Cédric O :

Le secrétaire d’Etat a annoncé que :

Ces informations sur le fonctionnement de l’application, et en particulier le fait que le calcul d’exposition se fait sur le serveur, sont bien celles auditées par la CNIL qui a jugé sur cette base que l’application respecte bien le principe de minimisation des données.

De son côté, la CNIL s’occupe de vérifier les informations fournies par StopCovid. Elle indique qu’il est possible qu’elle y apporte des « mesures correctrices, telles que des mises en demeure et/ou des sanctions » si une infraction est constatée.

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