Le PDG d’Orange s’exprimait en réponse aux critiques de ses concurrents sur la dégradation de la qualité de son réseau cuivre.
Accusé par ses concurrents (SFR, Bouygues Telecom et Free) de laisser son réseau cuivre se dégrader au profit de la fibre, détériorant ainsi la qualité des offres ADSL en France, Orange répond. Dans une interview au Figaro, son PDG, Stéphane Richard, tient à démentir : « nous ne délaissons pas du tout ce réseau », clame-t-il.
Pourtant, selon lui, d’autres critères rentrent en jeu : l’âge parfois avancé des lignes cuivre (plus de 70 ans pour certaines), les intempéries ou encore le vol de câbles. De quoi le pousser à réclamer une hausse des tarifs du dégroupage, versés par les opérateurs alternatifs à Orange (actuellement fixés à 9,10 € par mois et par ligne) :
Nos coûts d’entretien du réseau cuivre augmentent. Tout pousserait même à ce que [le prix du dégroupage] augmente. Par exemple, nos dépenses de maintenance préventive sont passées de 2,80 à 3,60 euros par ligne entre 2014 et 2018, et passeront à plus de 4 euros en 2019 (…)
Rappelons que SFR, Bouygues et Free militent, à l’inverse, pour une baisse des tarifs du dégroupage auprès de l’Arcep (Autorité de régulation des télécoms). Ils arguent que sur les 1,5 milliard d’euros qu’empoche l’opérateur en louant son réseau cuivre historique aux alternatifs (Free, SFR, Bouygues et consorts) chaque année, seuls 500 millions sont réinvestis dans l’entretien et les réparations du « vieux » réseau.
La guerre du dégroupage est donc bien lancée, à coups d’interviews et d’interventions publiques…
Source : Le Figaro